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Poésie

Si vivre est tel, est un recueil de poèmes de Monique Laederach, que nous avons choisi comme centre de notre musilecture célébrant les 20 ans de notre Compagnie.

Ce livre était accompagné d’un CD où Monique Laederach lit ses propres poèmes.

Si l’on connaît l’écrivaine et la traductrice, on connaît beaucoup moins la poétesse et l’auteure dramatique qu’elle était.

Ma première rencontre avec Monique Laederach a eu lieu en 1993, lorsque j’ai mis en première lecture de sa pièce, Passeport pour l’éternité à l’Arsenic, dans le cadre du Parloir Romand.
Elle avait aimé la légèreté de la mise en scène et se disait ravie de voir le public rire.

Depuis lors, nous sommes restées en contact en une relation amicale portée par l’amour de l’écriture.
Nos échanges nous ont amenées à partager un travail sur sa pièce Iphigénie qu’elle était en train d’écrire.
Elle me l’a envoyée en lecture et je l’ai conseillée par une lecture “critique”, à vrai dire bien difficile, tant j’admirais son talent, son style et la musicalité de son écriture.

Musique de langue


Dans cette musilecture à partir de l’oeuvre de Monique Laederach, elle prolonge le travail sur les thèmes chers à l’auteur : l’amour et la place qu’y tient le «chant» féminin, la séparation et la musique de l’autre et sa langue.
La mise en scène, en faisant entendre sa voix – Monique Laederach a enregistré un CD en lisant ses propres poème de son recueil Si vivre est tel – sera le fil conducteur de ses textes, poèmes, courtes scènes extraites de ses pièces. Trois jeunes comédiennes vont tenir les fils du «cerf volant» qui fera voguer le public, en complicité avec une musique composée par Alain Weber, pianiste qui a revisité la musique classique dans sa composition.
Nous allons nous mettre en route pour un voyage où les voix féminines résonneront dans des langues différentes. Nos langues helvétiques. Et rejoindront en même temps l’accès à l’universalité refusée aux femmes par les grands mythes occidentaux. C’était un thème de prédilection de l’oeuvre de Monique.

Psyché, Eurydice et Jocaste se tiennent derrière Eros, Orphée et OEdipe. Ou sont cachées.

Un voyage plein de musique, de langue, d’instrument, de chuchotements et de cris. Avec une grande place pour l’imaginaire du public sur le tapis volant de notre musilecture. Une esthétique générale pure, une interprétation esquissée, aérienne telle que c’est la règle dans la musilecture. Dans un lieu mythique lausannois qu’est le Bourg.
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